La candidate socialiste à l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal, a pris de vitesse ses adversaires de parti en se déclarant candidate, ce lundi soir, aux primaires préalables à la presidentielle de 2012. Dans un entretien publié ce mardi par les quotidiens La Nouvelle République du Centre-Ouest et Centre Presse, Mme Royal envisage une candidature « de gauche et écologiste », qui précéderait un « élargissement » vers le centre, « entre les deux tours ». Mais la mouvance Désirs d’Avenir, lancée en 2005 par la candidate à la canditature, est loin de remporter la majorité des sympathies des dirigeants socialistes des Pyrénées-Orientales. Dans le récent compte-rendu d’un « comité » de Désirs d’Avenir 66 organisé le 17 novembre à Thuir, ses animateurs analysent les conséquences de la mort de Georges Frêche sur le Pays Catalan, avec pour effet principal le remplacement de Christian Bourquin par Hermeline Malherbe à la tête du Conseil Général des Pyrénées-Orientales. Les ségolistes jugent « très verticale » cette « distribution des postes », qui, de leur avis, « ne correspond pas du tout à la démocratie participative », et avouent cependant « nous savions déjà que l’anti-ségolénisme était patent localement ». Dans les prochaines semaines, leur stratégie devrait s’organiser en vue des primaires par la contribution active de leurs 200 « adhérents et sympathisants », dont ils espèrent doubler le nombre pour peser sur le futur scrutin territorial.
Désirs d’Avenir 66, qui souhaite disposer d’un programme politique pour Pâques 2011, s’est affiché à Perpignan depuis septembre, lors de plusieurs des nombreuses manifestations sociales contre la réforme des retraites, mais en marge des cortèges officiels du Parti Socialiste des Pyrénées-Orientales, davantage dévolus à la figure de Martine Aubry. Les élections primaires socialistes, imaginées et promues par l’adjoint à l’urbanisme de la ville de Thuir, Olivier Ferrand, rattaché à l’aile rénovatrice du parti, trouveront leur résultat à l’automne 2011.
