La Clau
Romain Grau: «il faut cesser de casser les populations»

Candidat centriste aux élections municipales de Perpignan, le député Romain Grau a reçu ce jeudi 5 décembre le label «Citoyens vraiment» décerné par le mouvement « La France vraiment ». Cette certification, vise une « concertation sincère avec les citoyens », suggère un communiqué. Un accord a été signé dans ce sens à la permanence électorale du candidat, place de la République, avec Aurélie Gros, fondatrice du mouvement. Cette ex-élue des Républicains siégeant actuellement au conseil régional d’Île-de-France a rappelé son expérience de 2017, quartier Saint-Jacques : « des représentants de la mairie m’ont insultée, car la concertation ouverte que je défends dérange les politiciens ». Le label en question, aux antipodes des situations où tout est décidé à l’avance par les collectivités, ce concerne pas les « élus qui regardent les gens de haut », a insisté Romain Grau. Pour sa part, Aurélie Gros a estimé que la mairie actuelle, dirigée par Jean-Marc Pujol, ne pourrait « en aucun cas » être distinguée, eu égard à la méthode de rénovation urbaine contestée par les habitants de Saint-Jacques, l’été 2018.

5 millions d’euros de budgets participatifs par an

Evoquant l’exemple flatteur de Bordeaux, le candidat centriste a appelé de ses voeux une concertation « franche, massive, loyale, opposée aux politiciens malhonnêtes qui ont instrumentalisé les citoyens », puis revendiqué la « considération d’égal à égal » et le « refus du paternalisme et du clientélisme ». Et de conclure sans ambages « il faut cesser de décider du sort des gens contre leur gré, de casser les quartiers, de casser les populations ».
En termes concrets, la gouvernance annoncée par Romain Grau comporterait notamment des budgets participatif : parmi ses 40 millions d’euros d’investissement annuels, la mairie de Perpignan réserverait 5 millions d’euros à des projets pensés par et pour les habitants eux-mêmes, quartier par quartier. Cette approche devant éloigner la « démocratie participative » du gadget électoral. Née en 1989 à Porto Alegre, au Brésil, elle réduit la distance entre élus et administrés.

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