La Clau
Redécoupage cantonal du Pays Catalan : tous contre, sauf le PS

Le projet de redécoupage cantonal et électoral des Pyrénées-Orientales, présenté le 30 septembre par la préfecture du territoire, déplaît à la plupart des partis politiques qui y sont représentés. Cette évolution appuyée par une cartographie détaillée, qui rationalise les 31 cantons actuels à seulement 17, a pour dernier commentaire celui du Parti de Gauche du Languedoc-Roussillon. Dans un communiqué du 6 octobre, la formation menée par Jean-Luc Mélenchon dénonce un « charcutage électoral » et défend une « VI° République » pour réformer définitivement la France, évidemment dans son ensemble. Depuis le 1er octobre, le projet, applicable pour les élections départementales de 2015, après publication d’un décret en mars 2014, a suscité une dizaine de réactions. Si le député UMP Fernand Siré évoque aussi un « charcutage », donnant lieu à un « hold-up électoral », le groupe UMP du Conseil général des Pyrénées-Orientales critique une mise à mal de la « cohérence territoriale » et de la « logique des bassins de vie », qu’il estime « sacrifiées dans le seul but électoraliste de conserver une majorité de gauche à l’assemblée départementale ». Le président de l’UMP territoriale et sénateur François Calvet défend les « régions naturelles », dont le « Conflent », le « Vallespir » ou encore la « Cerdagne et le Capcir », le parti Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), plus explicite, constatant une possible disparition des « comarques » catalanes et s’accordant sur le « charcutage ». Pour sa part, le Front National voit une réforme « sans concertation, si ce n’est les grands féodaux du département qui cumulent bien souvent les mêmes responsabilités, socialistes en tête ».

Le « canton du Canigou », cohérent à Paris

L’ensemble des réactions
sur le projet de redécoupage, qui comprend aussi le Mouvement Démocrate et l’Union des Démocrates et Indépendants, ne comporte pas le Parti Socialiste (PS), fortement consulté par le ministère de l’Intérieur dans le développement d’une démarche surprenante. N’y figurent pas non plus ses partenaires électoraux, le Parti Communiste Français et le Mouvement Républicain et Citoyen. L’étonnant « Canton du Canigou », englobant les secteurs de Vinça et Prats-de-Mollo, constitué d’entités séparées par un massif glorieux, n’en partagent que le panorama, inversé, sans communiquer aisément entre elles, tout en développement des dynamiques disparates. Cependant, une interprétation de bureau effectuée Place Beauvau, à Paris, peut donner lieu à cette création kafkaïenne, justifiée par des raisons plus partisanes que citoyennes.

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