Les prochaines élections au Parlement de Catalogne, en décembre 2010, constituera un tournant politique majeur en Catalogne du Sud, avec des conséquences en Catalogne du Nord, du fait du développement exponentiel des politiques transfrontalières. Les sondages créditent déjà une poussée du centre-droit catalan CiU, déjà actuellement premier groupe parlementaire, qui pourrait cependant ne pas obtenir la majorité absolue. Dans ce contexte, l’alliance tripartite de gauche PSC (parti associé au PSOE espagnol), ERC (Gauche souverainiste catalane) et ICV (Verts catalans) pourrait revenir au pouvoir, même si des tensions prouvent le contraire. L’autre scénario possible serait que CiU, gouvernant seul, s’appuie sur les voix du parti de droite espagnol Partido Popular, qui pèse à peine 10% dans les urnes sud-catalanes, un score qui, même associé aux 30% du PSC, ne serait pas suffisant pour constituer un gouvernement pro-espagnol, comme au Pays Basque en 2009. La double logique entre la couleur politique et le nationalisme, propre à la Catalogne, pourrait aboutir sur une alliance nationaliste catalane ERC-CiU ou sur la « sociovergència », alliance des deux partis majoritaires PSC i CiU, autour d’une autonomie raisonnée.
