La Clau
Puigdemont dénonce au Parlement européen le véto espagnol sur les canadairs de Perpignan

Lors du grand incendie déclenché vendredi 16 juillet à Llançà, les autorités catalanes ont souhaité solliciter des moyens aériens stationnés à Perpignan. Leur demande concernait deux canadairs dont dispose le Centre départemental d’incendies et de secours des Pyrénées-Orientales (CDIS66). Or, les autorités espagnoles ont refusé cette collaboration souhaitée par les pompiers de la Generalitat de Catalogne dans le but d’accroître la rapidité d’intervention sur les flammes.

Madrid a préféré l’administration à l’efficacité

Ce bafouement des protocoles européens fait réagir l’ex-président catalan, Carles Puigdemont, qui a saisi le Parlement européen, mardi 20 juillet, de concert avec Toni Comín et Clara Ponsatí, les deux autres parlementaires de “Junts”, la formation indépendantiste qu’il préside. Carles Puigdemont a souligné sur le gouvernement espagnol a “préféré envoyer des moyens aériens depuis l’Espagne, implantés beaucoup plus loin”, alors que les avions du Roussillon sont postés à moins de 15 mn. Les eurodéputés ont transmis à la Commission européenne deux questions dédiées : “Que pensez-vous du fait que l’Espagne refuse d’activer la coopération transfrontalières ?” et “Ne considérez-vous pas que les processus de prise de décision devraient être confié aux régions européennes ?”. Sur ce même sujet posant avec acuité la question du handicap centraliste, la Présidente du Parlement de Catalogne, Laura Borràs, déclare “Les moyens français sont à quelques kilomètres de la frontière, mais l’autorisation est à 600 km. Lorsque nous parlons du besoin d’être un pays indépendant, c’est aussi pour ce type d’enjeux”.

Partager

Icona de pantalla completa