La Clau
Projet officiel de carte cantonale des Pyrénées-Orientales

La préfecture des Pyrénées-Orientales a communiqué ce lundi 30 septembre le projet officiel de nouvelle carte de découpage cantonal du territoire. Cette révision répond à l’exigence de redéfinition des territoires pertinents du Pays Catalan, en association avec leur représentativité électorale au Conseil général. En effet, les 31 cantons actuels, correspondant à autant d’élus à l’assemblée départementale, qui siège à Perpignan, seront réduits à 17, selon les prérogatives de concentration contenues dans la réforme de l’Etat. Perpignan, morcelée en 9 cantons, n’en possédera plus que 6 : le canton de Perpignan 1 englobera uniquement les quartiers situés au Nord du fleuve de la Têt, Perpignan 2 comportera les communes de Bompas, Sainte-Marie-del-a-mer et Villelongue-de-la-Salanque et le secteur perpignanais de la route de Canet-en-Roussillon. Le canton de Perpignan 3 serra celui de la ville de Cabestany et des zones limitrophes, constituées par la route d’Elne, l’avenue d’Argelès-sur-mer et le boulevard Kennedy. Perpignan 4 comportera les quartiers sud, dont le Moulin-à-Vent, Perpignan 5 couvrira la commune de Canohès et les quartiers du sud-ouest, notamment celui de Mailloles, tandis que Perpignan 6 associera la commune de Toulouges aux quartiers compris entre la Têt et la rivière la Basse.

Un décret officiel pour mars 2014

Dans une note aux rédactions de presse, le préfet, René Bidal, rappelle que la loi N° 2013-403, du 17 mai 2013 relative à l’élection des conseillers départementaux, municipaux et communautaires, impose par décret ces nouvelles limites cantonales. Ce changement, qui doit être effectif au plus tard en mars 2014, précédera d’un an les prochaines élections départementales. En Pays Catalan, où la moyenne démographique par canton s’établit à 26.385 habitants, les services de l’Etat, en délégation du ministère de l’Intérieur, ont consulté le 16 mai l’ensemble des parlementaires, la présidente du Conseil général, Hermeline Malherbe, et le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol. Les souhaits de ces élus ont été transmis au ministère le 22 mai, préalablement à la production de la nouvelle carte, qui suscite d’évidents enjeux en matière de conquête politique. Présenté ce même 30 septembre à l’assemblée des 31 élus du Conseil général, qui communiquera son avis définitif dans les prochains jours, ce projet rejoindra alors rapidement le Conseil d’Etat, avant la formulation d’un autre projet, celui-ci de décret.

Réactions :

Yves Porteix, maire de Sorède : « Je ne peux pas accepter la disparition de l’entité Albères ! ».

Louis Aliot, tête de liste du Front National aux municipales de Perpignan : « Une influence de la cuisine électorale« .

Fernand Siré, député UMP des Pyrénées-Orientales : « Un charcutage pour mener un hold-up électoral« .

Groupe UMP du Conseil général des Pyrénées-Orientales : « des logiques géographiques sacrifiées par but électoraliste« .

Convergence Démocratique de Catalogne (CDC) : une « conception clientéliste socialiste du territoire« .

Mouvement Démocrate : « A quoi sert un conseiller général sur Perpignan ?« .

Union des démocrates et Indépendants (UDI) : « trois fois non à la réforme nationale« .

François Calvet, sénateur UMP :
disparition de « toutes nos régions naturelles« .

Véronique Vial-Auriol, conseillère générale UMP : une volonté de « dépecer« Perpignan.

Parti de Gauche du Languedoc-Roussillon : « Contre le charcutage électoral, une VI République« .

Jeunes Populaires des Pyrénées-Orientales : une « arme anti-échec électoral« .

Parti Communiste : « c’est la loi qui est mauvaise ».

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