La Clau
Première réunion au sommet entre le président Mas et le président Zapatero

Ce lundi s’est déroulée à Madrid la première réunion entre le nouvellement élu président du gouvernement catalan, la Generalitat, Artur Mas et le président du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero. Les deux hommes ne s’étaient pas rencontrés depuis 2006, lors de la négociation du nouveau statut d’autonomie de la Catalogne. Artur Mas représentait alors le premier parti de Catalogne et un important groupe parlementaire au parlement espagnol, Convergence et Union (CiU). M. Mas s’était d’ailleurs déclaré « roulé » par le chef d’état espagnol, qui lui aurait promis le non-renouvellement de l’alliance de gauche au Parlement de Catalogne, par la neutralité des socialistes catalans. En termes concrets, Artur Mas aurait ainsi pu devenir président de la Generalitat de Catalunya dès 2006. C’est donc avec ce statut, après sa très large élection de novembre dernier, que le leader catalan s’est présenté, en retard, au Palais de la Moncloa, pour débattre de finances et d’économie. Le président espagnol est même venu accueillir le premier catalan au bas des escaliers de sa résidence.

Félicité la semaine dernière par la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Madrid, pour ses réformes de réduction de la dette publique et ses réformes sociales négociées avec les partenaires sociaux, M. Zapatero avait déjà pratiquement annoncé son accord envers l’une des principales revendication du chef du gouvernement catalan. En effet, confronté à un endettement et un déficit public très importants, le gouvernement catalan entend émettre des bons d’emprunts publics pour assurer sa trésorerie, ce qui requiert l’accord du gouvernement central à Madrid. Cette mesure s’effectuerait en échange d’une réduction de ses dépenses de l’ordre de 10%. Soucieux du soutien de CiU aux « cortes » madrilènes pour mener à bien ses réformes difficiles, et malgré un débat entretenu par son parti autour des territoires autonomes, le chef du gouvernement espagnol devrait permettre dans les prochains jours cet endettement de la Catalogne. Mais pour le reste des demandes du gouvernement catalan, dont une quinzaine de mesures non appliquées du nouveau statut d’autonomie de 2006, les négociations s’annoncent plus difficile, même si José Luis Zapatero a accordé lors de cette première réunion le déblocage des 759 millions d’euros de reversions en infrastructures, du gouvernement espagnol vers la Generalitat.

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