La Clau
Politique catalane : ERC dépasserait CiU

La redistribution des forces politiques en Catalogne du Sud issue des élections parlementaires du 25 novembre 2012, donnant 50 sièges à la coalition Convergence et Union (CiU) et 21 à la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC), continuerait en cas de nouvelles élections. Le 7 juin, le journal barcelonais El Periódico de Catalunya publiait un sondage réalisé par l’institut Gesop, selon lequel ERC s’assurerait 39 ou 40 sièges et dépasserait CiU, qui se contenterait de 35 ou 36, dans l’hypothèse d’un scrutin proposé ce dimanche 9 juin. Un tel basculement historique permuterait la gouvernance de l’exécutif catalan, dont la composante majoritaire de centre-droit, CiU, actuellement allié avec ERC, deviendrait le partenaire minoritaire du binôme. Selon cette étude, commandée par un quotidien réputé de gauche, l’assemblée des 135 députés catalans en comporterait 94 favorables à une consultation sur l’indépendance, envisagée pour 2014. Ce résultat serait fourni par la formation Initiative pour la Catalogne – Les Verts, additionnée à CiU et ERC, le parti Ciutadans (citoyens), le Parti Socialiste de Catalogne (PSC) et le très droitier Partido Popular, qui siègent à leurs côtés, s’opposant à un tel processus.

Convergence et Union exclut des élections anticipées

Interrogé le 7 juin par la station Rac 1, le secrétaire d’organisation de CiU, Josep Rull, reconnaissait sans détours que « l’usure » de son parti « élargit les frontières » et rappelait que « deux tiers » du Parlement de Catalogne sont favorables au « Droit à décider », qui désigne la consultation à venir. Au demeurant, le président catalan, Artur Mas, qui affirmait dès avril dernier sa candidature aux élections ordinairement prévues en 2016, exclut un scrutin anticipé. La stabilité politique catalane semble ansi garantie, M. Rull indiquant « nous sommes à trois ans et demi » de cette échéance, lors de laquelle « les citoyens s’exprimeront par les urnes, a l’issue du processus ». Ce représentant du premier parti municipal de Catalogne, notamment de la province de Girona, a insisté sur la voie empruntée vers la pleine souveraineté, qui n’est pas « un brasier estival » mais le « début d’une course » menée par des « coureurs de fond ». Il a également fait allusion à M. Mas, qui, de son avis, « n’est pas un lièvre qui abandonnera a compétition dans le dernier virage ».

Partager

Icona de pantalla completa