Suite aux saccages de 11 commerces du centre-ville de Perpignan perpétrés par une cinquantaine de jeunes gens dans le sillage de la manifestation pour la paix à Gaza, samedi en début de soirée, le groupe municipal du Front National, qui nomme la mobilisation « manifestation pro-Hamas », dénonce « l’agression de nombreux clients » et « l’exploitation par la gauche radicale et certaines associations communautaristes du conflit israélo-palestinien ». Dans un domaine sur lequel il est attendu, le FN, dont le secrétaire général, Louis Aliot, proche de Marine Le Pen, est tête de file à Perpignan, entend rafler la mise électorale en cas de nouvelles élections municipales en fustigeant « la politique communautariste et discriminatoire de l’UMP de messieurs Sarkozy et Alduy (ndlr : maire de Perpignan) (…) qui conduit à la fragmentation de notre société sur des bases ethniques ou religieuses » et annonce des « affrontements prévisibles ». Dans le cadre des débordement de samedi, cinq personnes, parmi lesquelles deux mineurs, étaient encore en garde à vue hier.
