La Clau
Perpignan : une campagne municipale qui tient ses promesses

Le débat opposant six candidats à l’élection municipale de Perpignan, délocalisé mardi à France 3 Montpellier, a donné à voir, par ce choix géographique, un éloignement des propos tenus, car tous voulant être plus proches des citoyens via la sollicitation des « quartiers » faisant disparaître la ville, elle-même enserrée dans son Agglomération. En toute logique, cette déterritorialisation a évacué la discussion sur l’identité de Perpignan au profit de propositions techniques sur la sécurité, le logement ou encore le social, thèmes développés par des candidats dans l’impossibilité de se définir, sans qu’aucun ne développe une vision de Perpignan. La cité n’était alors qu’un projet dans le cœur de ceux qui souhaitent la représenter et était ramenée à une gestion quotidienne d’intérêts, dans un débat servant de révélateur au jeu de rôle « Tout sauf Jean-Paul Alduy ». Avec des petites phrases assassines et un ton très personnel, la démocratie ne résidait plus dans le fait de convaincre raisonnablement des citoyens, mais de se rallier les faveurs d’un électorat habilement flatté. Cette intervention médiatique indiquait même une dégénérescence de la démocratie conduisant à la tyrannie, par l’usage d’un « Je », alors que les citoyens élisent tout un conseil municipal.

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