A travers Internet, le climat politicien de Perpignan accumule les petits coups partisans, dans le cadre de la préparation d’une hypothétique élection municipale suspendue à une décision du Conseil d’Etat apte à invalider, dans quelques semaines, la municipalité dirigée par l’UMP Jean-Paul Alduy. Depuis le mois dernier, un blog précaire, ajouté à une série de sites Internet dont nous faisons état ici, montre une tentative de déstabilisation de Jean Codognès, avocat de gauche sans étiquette et leader du groupe « Union pour Perpignan ». Equivalent virtuel d’un tract anonyme, ce site de style humoristique, nommé « Jean Codognès la patate orange de Perpignan » en référence à la proximité entre l’intéressé et la représentante du Modem à la Ville, manie la raillerie en quelques phrases codées et semble émaner de milieux informés du puzzle municipal. Mais surtout, il intrigue le cabinet du maire, qui a été informé de son existence, en début de semaine, grâce à un email au préfixe de « Jean-Paul Alduy » déposé chez le fournisseur Gmail. Si elle relève du jeu informatique, cette usurpation d’identité indique une nouvelle ambiance, où tous les coups semblent permis.
