La Clau
Perpignan. Oui au Pays Catalan propose un mix de logos

L’affaire médiatique de l’emblème visuel de la Ville de Perpignan, déclenchée par la mise en place d’un logo reprenant la figure de Saint-Jean-Baptiste, inspire des solutions alternatives. Face au choix de la municipalité dirigée par le Rassemblement national, la force politique Oui au Pays Catalan (OPC) coupe la poire en deux. Elle ne condamne pas l’image catholique mais lui restitue l’underline “La Catalane”, supprimée par la volonté de l’équipe de Louis Aliot.

Cette version est simplement catalane et non catalaniste, à l’image de Barcelone ou Girona, qui n’ont pas besoin de logo puisqu’elles ont une identité. L’emblème de la capitale catalane évolue au fil du temps et des logiciels d’image, tout en restant moderne avec sa croix de Saint-Georges (Sant Jordi). En ce sens, OPC fait la synthèse entre les fidèles aux racines chrétiennes de la cité et les partisans de l’affichage explicite “la Catalane”, qui résulte, à la source, d’une vision parisienne.

Logo de la Ville de Perpignan en 1990 © Archives La Clau

Saint-Jean a été abandonné par Paul Alduy

L’écusson de Perpignan portant Saint-Jean, Sant Joan, patron de la Ville, est notamment à l’origine de la forme du logo de l’USAP. Cette image est devenue vieillissante au fil des années 1970, faute d’avoir été entretenue, exactement comme une catalanité perçus comme ringarde, puisque dépourvue de statut légal, progressivement fossilisée. De la sorte, la mairie alors dirigée par Paul Alduy a remplacé l’image de la ville (et de la Ville) par un logo. Celui utilisé jusqu’à 1993, relativement impersonnel, comportait l’image du Castillet et un mixage des couleurs nationales françaises et catalanes.

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