La Clau
Perpignan n’a plus de maire, mais une tutelle de l’Etat et des CRS

Perpignan, ville sans maire après l’annulation de l’élection municipale de mars 2008, sera administrée dans les prochaines heures par une « délégation spéciale » de 7 membres désignés par l’Etat pour leur probité auprès de celui-ci et la caractéristique, pour la plupart, d’être catalans et d’habiter au pays après un parcours extérieur. Cette tutelle est chapeautée par Bernard Bacou, président honoraire de la cour d’appel d’Aix-en-Provence et domicilié à Canohès, auprès duquel un professeur de Droit public, un colonel de Gendarmerie ou encore un sous-préfet vont expédier les affaires courantes, avec interdiction de toucher aux finances municipales. La dissolution du conseil municipal, prononcée avant lundi par la préfecture des Pyrénées-Orientales, écartera formellement les élus de leurs bureaux et empêchera théoriquement toute communication avec le personnel municipal. La Ville a déjà été placée sous ce statut humiliant, au printemps 1993, suite à la démission du maire UDF Paul Alduy, auquel son fils Jean-Paul Alduy, sous l’étiquette Force Démocrate, avait succédé le 13 juin. Hier après-midi, le déploiement d’une compagnie de CRS, en poste à Perpignan, dans les artères entourant l’Hôtel de Ville, ajoutait à la vacance municipale un caractère de méfiance envers les responsabilités locales.

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