La Clau
Perpignan municipales : ville propre, gens sales

La saleté de Perpignan, incrustée dans la campagne pour les élections municipales des 21 et 28 juin, surprend celui qui entend le bal des balayeuses au petit matin. Le professionnalisme de certains agents municipaux affectés à la propreté peut accuser un déficit de qualité, mais l’administration y aide parfois, comme en 2008, lorsque la préfecture des Pyrénées-Orientales a interdit aux restaurateurs de nettoyer leur terrasse à l’eau. Excepté quelques quartiers laissés à l’abandon, comme Vernet-Salanque, Peyrestortes, quoique faisant peau neuve, et Saint-Jacques, la ville est entretenue. Mais à la différence des zones résidentielles qui restent propres, comme Porte d’Espagne, Catalunya et une partie du Moulin à vent, les zones de passage, souvent commerçantes, se salissent plus vite, dans une responsabilité collective, sans lien avec la présence de marginaux avec chiens. Le cas classique est celui du propriétaire de chien qui ne ramassent pas les déjections de son animal, pendant qu’une partie de la jeunesse perpignanaise s’alcoolise abondamment du jeudi soir au dimanche matin, souille la ville et, parfois, vide les containers dans la rue. La propreté de Perpignan, politiquement brandie en termes de moyens, serait alors un souci de retenue générale et de pudeur.

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