La problématique de la surexposition médiatique du candidat du Front National aux élections municipales de Perpignan, Louis Aliot, soulevée par La Clau le 17 janvier, déplaît à l’Union des Démocrates et Indépendants des Pyrénées-Orientales (UDI 66). Dans une lettre adressée ce 27 janvier au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), sa présidente, Nathalie Beaufils, dénonce un « différentiel flagrant de traitement et de couverture médiatique », qu’elle estime « exacerbé » pour les municipales. Elle joint une liste des dernières apparitions obtenues par M. Aliot au titre de vice-président du parti de Marine Le Pen, tout en signalant que les sujets évoqués par celui-ci dans les médias parisiens « traitent rarement de l’information locale ». Exigeant un « respect de l’équité », la représentante du parti de Jean-Louis Borloo estime « anormale », dans ses répercussions perpignanaises, la promotion télévisuelle offerte au candidat, donnant lieu à une « reconnaissance visuelle auprès des téléspectateurs-électeurs ». Il s’agit, selon elle, d’une « communication gratuite réalisée souvent par les télévisions publiques » et exclue des « comptes de campagne ». Face à cette « entorse à la démocratie », Mme Beaufils suggère de « compenser, sous la forme qu’ils choisiront librement, l’absence de couverture médiatique des autres postulants ».