La Clau
Perpignan municipales : le Front de gauche se brise

Le Front de gauche, qui regroupe principalement le Parti de Gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon et le Parti Communiste français (PCF) depuis les élections européennes de 2009, se fissure à Perpignan. L’approche des élections municipales signifie le ralliement du PCF au candidat socialiste Jacques Cresta, signalé par son secrétaire départemental, Nicolas Garcia, dès le 15 septembre. Mais l’autre partenaire majoritaire de la coalition, plus opiniâtre dans les luttes anticapitalistes, annonce une « liste indépendante et citoyenne pour une alternative à l’austérité ». Cette intention était affirmée le 4 octobre sur les ondes de la radio Grand Sud FM par Axel Belliard, journaliste, écrivain et porte-parole du PG en Pays Catalan. Celui-ci a estimé que le Parti Socialiste fait des « politiques de droite », avant d’ajouter « ce que Sarkozy a rêvé, Hollande le fait ».

11,52 % pour Mélenchon en 2012 à Perpignan

Opposé à la gauche majoritaire, à la différence d’un Parti Communiste contraint au jeux collectif pour préserver ses acquis départementaux, le Parti de Gauche concourra à Perpignan avec le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), dans une alliance visible ailleurs en France. La division du Front de Gauche, dont le candidat Mélenchon a obtenu 11,52 % à Perpignan lors de la présidentielle de 2012, contre 11,11 % à l’échelle hexagonale, s’ajoute en réalité à une autre division, manifestée par la candidature de l’avocat Jean Codognès, au nom d’Europe Ecologie Les Verts. Dans ce schéma où le PS, incarné par le candidat Jacques Cresta, tient le rôle d’aimant et de repoussoir, les prérogatives parisiennes tiennent un rôle important, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, défendant des « rassemblements les plus larges à gauche », le PG prônant une « autonomie conquérante ». Ces nuances de taille devraient s’estomper au second tour, mais laisser des traces.

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