La Clau
Perpignan municipales : la sécurité, un thème de droite adopté à gauche

A cinq jours du premier tour des élections municipales de Perpignan, qui constituent, avec la victoire de l’USAP en coupe de France de rugby à XV, le fait essentiel des six premiers mois de 2009 en Pays Catalan, les réunions s’accélèrent. Ce soir, le candidat à la présidentielle de 2002, Jean-Pierre Chevènement, rejoint la tête de la liste « Nouvelle Union avec la gauche », Jacqueline Amiel-Donat, pour une rencontre sur le thème « La sécurité de proximité et son aspect social ». Malgré sa faiblesse électorale, l’icône de la gauche autoritaire et souverainiste française, à forte notoriété, abordera sa spécialité lors d’une réunion organisée à l’école Jean Alio, voisine de la Place Cassagnes. Ce lieu singulier, où s’étaient produits les premiers faits de violence entraînant les émeutes perpignanaises du 29 mai 2005, était qualifié, le 2 juin 2009, de « marché de tous les trafics » par Louis Aliot, candidat du Front National au même scrutin. Pour la première fois, à Perpignan, l’idée sécuritaire, anciennement revendiquée par l’extrême droite en exclusivité, traverse tout le spectre politique, mais bute sur l’extrême gauche. Son candidat, Michaël Cufi, tient son « meeting central », également ce soir, « Pour lutter contre la pauvreté, combattre les inégalités » et « établir une démocratie réelle ».

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