La soupe électorale du second tour des élections municipales de Perpignan, programmées ce dimanche, est exquise, tant les protagonistes se connaissent, mais le renouveau est improbable tant ils ont déjà une vie sur la scène politique. Il fallait ainsi être courageux, ce mardi soir, pour suivre sur France 3 Montpellier le débat opposant les trois derniers prétendants à la place de Maire de Perpignan, et pas seulement parce qu’il était très tard. Le jeu des petites phrases assassines entre les deux candidats représentant la gauche, Jacqueline Amiel-Donat et Jean Codognès, montrait une opposition personnelle, alors que leurs programmes se rejoignent sur l’antienne « quand le bâtiment va, tout va » qui devrait faire, via la commande publique, la fortune de Perpignan. Si les « forces de progrès » reprennent de vieilles recettes, le candidat « conservateur », Jean-Paul Alduy, misait sur la révolution verte pour saisir l’économie de demain, mais l’affrontement, négligeant les programmes et les options politiques, portait sur les personnes. Ce derby Alduy/Amiel-Donat, arbitré par Codognès, vire à l’opposition de deux clans qui peuvent perdre de vue l’intérêt général de Perpignan et accroître la défiance des citoyens envers leurs représentants, dans ce qui préfigure la France de demain.
