Au-delà de la pure tactique politicienne, la campagne municipale de Perpignan s’oriente vraisemblablement vers le thème de la proximité et de l’attention quotidienne au citoyen. Ainsi, la socialiste Jacqueline Amiel-Donat, partie en pôle position le 27 avril, a lancé « 12 clés » programmatiques, dénonçant au passage un désintérêt envers la vie de tous les jours de la part de l’équipe précédente, thème repris par le maire sortant et désormais candidat UMP Jean-Paul Alduy. Celui-ci a même avoué une faute quant à ses faiblesses sur ce thème, lors de l’annonce de sa candidature, lundi dernier. Pour sa part, le candidat rose-orange-vert Jean Codognès a proposé jeudi de mettre au centre de ses propositions la vie quotidienne des perpignanais, à travers un plan pour l’enfance de 0 à 12 ans. Le thème du développement économique et de l’emploi, cher au candidat sortant Jean-Paul Alduy, à travers une politique de grands projets discutée, semble pour l’instant mis de côté, alors même que la barre des 30.000 chômeurs s’annonce en Pays Catalan et que ce contexte de délabrement économique de la ville et de sa communauté d’agglomération, non évoqué jusqu’ici, laisse présager une acceptation implicite d’un ensemble vouée à la retraite et aux aides sociales.
