La Clau
Perpignan municipales: Aliot juge que le «front républicain» est une «escroquerie»

Jeudi 28 mai, le député Romain Grau, titulaire de 13,19 % au premier tour des municipales de Perpignan, officialisait son retrait de la course électorale pour le second tour du 28 mai. L’auteur de la campagne la plus construite évoquait un “retrait républicain afin d’éviter l’accession de M. Aliot et du Populisme à la mairie de Perpignan”. Il exprimait son refus de “voir le Rassemblement National de M. Aliot faire de notre ville un laboratoire de l’idéologie populiste d’extrême-droite”. Dans une déclaration de réponse, vendredi 29 mai, le député Louis Aliot a dénoncé les “vrais coquins” en poste “depuis plus de 40 ans”. L’élu du Rassemblement national, auteur de 35,6% au premier tour, évoquait habilement la “provocation d’un maire fatigué, installé sur les certitudes de son siège éjectable municipal, qui a conduit la ville à un état de décadence avancé, gangréné par l’insécurité, la misère sociale et le clientélisme”. Selon Louis Aliot, les électeurs “sont fatigués d’être pris pour des imbéciles, car les résultats économiques, sociaux et humains désastreux sont là”. Le natif de Toulouse préciqe que le “front républicain” envisagé face à lui à Perpignan est une “véritable escroquerie qui permet à un système failli et corrompu de se maintenir en place”.

La journaliste Josianne Cabanas, de l’Indépendant, un soutien de taille

Après les soutiens inattendus d’éléments fréquentables du Pays Catalan, dont le littérateur André Bonet et l’écrivain Gérard Raynal, Louis Aliot agrège un soutien symboliquement important : l’écrivain et journaliste Josianne Cabanas, ex-conseillère municipale déléguée au Patrimoine auprès de Jean-Marc Pujol, colistière de Romain Grau. Catalophone lettrée, catholique affirmée, ancienne journaliste de l’hebdomadaire El Punt et du quotidien L’Indépendant, cet auteur de qualité, incarnant la féminité moderne et le tréfonds du territoire dans son extraction du Vallespir est le ralliement le plus étonnant, voire le plus déterminant, du deuxième round de la campagne perpignanaise.

« À Saint-Jacques on joue du couteau, au Vernet de la Kalachnikov »

Sur son compte Facebook, Josianne Cabanas indiquait ce vendredi « je ne me ferai pas complice d’un front républicain (…). Je voterai Louis Aliot » et ajoutait « Si certains ont eu la tentation de Venise, moi j’ai celle de Béziers », eu égard aux résultats confirmés par Robert Ménard dans la ville languedocienne. Josianne Cabanas a précisé son approche : « je vois ma ville, ce Perpignan que j’aime, s’appauvrir, dépérir, s’enfoncer sous le clientélisme, la saleté, l’insécurité, l’irrespect de tout et de chacun. Le centre historique se désertifie, à Saint-Jacques on joue du couteau, au Vernet de la Kalachnikov. Et demain, ce sera place Arago, place de la Loge, devant chez nous ? ».

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