La Clau
Perpignan: Aliot collectionne les élections, selon Pujol

Les jours qui s’écoulent vers les élections municipales de Perpignan encouragent les prises de position des candidats du premier tour, d’un extrême à l’autre. Le maire sortant, Jean-Marc Pujol (Les Républicains) appuie sur les points faibles de son unique adversaire de second tour, Louis Aliot (Rassemblement national). Dans un communiqué de ce 3 juin, il avertit : “Monsieur Aliot prétend diriger Perpignan. Au delà de l’envie exclusivement politique qui le dévore, en a-t’il les moyens ?”. Le premier magistrat observe que son opposant, élu à Perpignan depuis 2014, “n’assiste au conseil Municipal qu’une fois sur deux, voire moins, et n’est présent dans aucune commission”.

Critique d’une « boulimie électorale »

J.M. Pujol indique que l’ancien proche de Jean-Marie Le Pen“a toujours délaissé Perpignan” et brosse le CV électoral de celui dont la “seule constance” est de “se présenter à toutes les élections possibles”, 17 au total depuis 1992. Il s’agirait d’une “boulimie électorale qui l’a empêché de s’installer professionnellement et de démontrer ses compétences dans un domaine particulier”. Enfin, J.M. Pujol évoque le besoin d’une équipe expérimentée. “Où est elle ? (…) leur inexpérience est certaine (…) Ceci explique sans doute leur absence totale du débat public”.

Un “choix pervers entre le clan et l’extrémisme”

La force politique Oui au Pays Catalan (OPC) décrit le match électoral du 28 juin en lançant “L’alternance que Perpignan nécessitait, ça attendra”, dans un communiqué du 2 juin. Le parti dirigé par Jordi Vera fustige J.M. Pujol, descendant d’un « clan qui a accaparé le pouvoir depuis des dizaines d’années à Perpignan », eu égard aux maires précédents, Paul Alduy (1959-1993) et Jean-Paul Alduy (1993-2009), J.M. Pujol siégeant au conseil municipal depuis le dernier mandat du premier. Le parti décentraliste voit le RN profiter du “vent de révolte conjoncturel” et du “manque de crédit actuel d’une alternative locale”, et vise les centralismes : “l’univers mental et concret de toute notre vie politique se décide ailleurs qu’à Perpignan, il se décide à Paris, à Toulouse”. Oui au Pays Catalan condamne le “choix pervers entre le clan et l’extrémisme”, appelle une “dynamique de pays positive” et conclut : “l’exemple corse est parlant”.

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