Le paysage du second tour des élections municipales de Perpignan, prévu le 28 juin prend des couleurs nouvelles après les déclarations ambigües de Jean-Paul Alduy, ce mardi soir devant 500 fidèles, affirmant souhaiter viser « celles et ceux qui n’avaient pas l’habitude d’additionner leurs suffrages ». Alors que les fusions d’usage devraient amener vers M. Alduy, crédité de 35% au premier tour par un sondage IFOP/L’Indépendant publié le 12 mai, le candidat divers droite François Rivière, crédité de 5%, cette stratégie « inhabituelle » renforce l’attention sur l’ex-premier édile. Celui-ci a fourni un indice en affirmant percevoir le programme du centre-gauche Jean Codognès comme proche du sien, bien qu’encore secret. Mais l’affinité centriste entre l’Ingénieur diplômé des Ponts et chaussées et l’avocat serait mise à mal par la volonté de M. Codognès d’agir seul au second tour, en force libre de deux « clans » incarnés par les candidats Alduy et Amiel-Donat, PS, cités en tant que tels, ce mardi midi, par son colistier socialiste Claude Cansouline. Par ailleurs, le candidat Rivière, mainte fois auto-déclaré « de droite », énerve le Front National, crédité de 11% au premier tour, qui perçoit en sa candidature une concurrence calculée et s’en expliquera ce mercredi.