La Clau
Perpignan : L’Olivier s’érige en parti politique à part entière

L’association politique L’Olivier, remarquée lors du scrutin départementale de mars 2015 dans les Pyrénées-Orientales en tentant une troisième voie, change d’échelle. Passée de groupe d’idées à marque électorale, elle évolue désormais en formation politique à part entière. La structure fondée par Bruno Delmas, entrepreneur dans le domaine des solutions numériques pour le Tourisme, tenait sa première réunion post-électorale le 16 avril à Perpignan. Elle se revendique « quatrième force politique » du territoire au vu de ses résultats de 10, 15 et 20 % dans ses seuls lieux de forte implantation, très localisés. L’Olivier, qui séduit du centre-gauche au centre-droit, n’a pas obtenu l’engagement espéré de l’UMP-UDI sur le non-cumul des mandats, et la large victoire de la gauche a stoppé les débats.

La gauche, la droite et l’extrême droite dans le viseur

Cette entité politique bâtie depuis 2013 se veut « véritable alternative politique » et entend capitaliser ses efforts. Le destin du Pays Catalan constitue le socle de la doctrine construite par ce parti politique pas encore redoutable, mais redouté par une partie de la classe politique. En effet, ses questionnements sur la Ligne à Grande Vitesse et le dynamisme du centre-ville de Perpignan n’épargnent ni gauche, ni droite, ni extrême droite. Par son habileté de communication, le nouveau parti envisage déjà les prochaines échéances. Mécaniquement, il profitera du désert de communiqués des fédérations départementales des partis traditionnels, dont les représentants, généralement parlementaires, compensent le manque d’états-majors qu’ils composent souvent eux-mêmes. La déprise agricole, le développement exponentiel des grandes surfaces, la constitution d’une Communauté urbaine Perpignan méditerranée et le grand débat sur la structuration régionale sont les sujets choisis par L’Olivier.

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