L’interdiction des spectacles de l’humoriste Dieudonné M’bala M’bala, envisagée par le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a énervé le responsable du Mouvement des Jeunes Socialistes des Pyrénées-Orientales, le 28 décembre. Sur Twitter, Anthony Cortes déclarait soutenir l’artiste provocateur « au nom de la liberté d’expression », estimait que l’intéressé « combat le racisme en affrontant les non-dits communautaires » et ajoutait « J’ai honte de mon ministre de l’Intérieur ». Ces propos, repris fièrement par le compte Twitter « La Quenelle » tenu par l’entourage de Dieudonné, sont condamnés par François Lietta, responsable des Jeunes Populaires des Pyrénées-Orientales. Dans un communiqué du 30 décembre, celui-ci estime, en référence aux assertions antisémites de Dieudonné, que l’on ne peut pas « ignorer la portée des mots et de la haine qui ont déclenché les atrocités de la Seconde Guerre mondiale ». S’interrogeant une nouvelle fois sur « l’ignorance » qui a guidé M. Cortes, le jeune représentant de droite juge ce soutien « choquant » et rappelle les « menaces de mort, de cancer généralisé » adressées par Dieudonné au maire de Perpignan, Jean- Marc Pujol, au printemps dernier.
Le 29 décembre, Anthony Cortes rectifiait, sur le même réseau, en affirmant être « peiné par la mauvaise interprétation » de ses propos, qui ont pu « choquer », et s’en est excusé. Entre-temps, sa prise de position a largement circulé sur le web et suscité quantité de remous.
