Le Parti Radical, majoritaire au sein de l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo, a élu son nouveau bureau pour les Pyrénées-Orientales le 4 février. Sa présidente est Nathalie Beaufils, adjointe au maire de Perpignan en charge de l’Education, son secrétaire général est l’entrepreneur Michel Roig et son trésorier est l’avocat fiscaliste Romain Grau, président du Club Perpignan 2020. Fondée à Perpignan par l’ancien maire Jean-Paul Alduy, la fédération catalane du plus vieux parti de France se dote aussi d’un nouveau Comité départemental « fort de 50 membres issus à part égale de Perpignan et des autres communes du département et de 40% de femmes », comme l’indique un communiqué. Par ailleurs, M. Alduy, président de l’Agglomération Perpignan Méditerranée et mentor territorial, est secrétaire général adjoint délégué aux élus au sein du Bureau national, dans un rôle supérieur aux instances du Pays Catalan.
Le Modem reste à quai
Sur un schéma semblable à l’UDF, l’UDI, qui deviendra un parti à part entière au printemps, additionne huit formations politiques méconnues du grand public, comme l’Alliance Centriste, Force européenne démocrate, le Centre National des Indépendants et Paysans, la Gauche moderne ou encore le Nouveau Centre, la plus remarquée, présidée par l’ancien ministre de la Défense, Hervé Morin. Forte de « l’arrivée de nouveaux adhérents depuis l’automne dernier », donnant lieu à une « lisibilité », selon Nathalie Beaufils, l’UDI n’inclut pas le Mouvement Démocrate (Modem) malgré une parenté notoire et le dynamisme de sa fédération des Pyrénées-Orientales, présidée par Christine Espert.
Candidatures UDI avec ou sans l’UMP aux municipales ?
En Roussillon comme ailleurs, l’UDI en marche n’éliminera pas les partis partenaires, mais une fédération départementale sera créée. Dans les faits, celle-ci partage déjà, avenue général de Gaulle, à Perpignan, la même adresse que le parti d’Emile Combes, qui défend des « projets par territoires », dans les « quartiers et les communes », selon sa présidente. En outre, le Parti Radical « avec ses partenaires de l’UDI », essentiellement le Nouveau Centre pour ce qui concerne le Pays Catalan, est « bien décidé à peser de tout son poids lors des prochaines campagnes », mais la différence entre le partenariat ou la concurrence avec l’UMP reste incertaine. A ce sujet, le 15 janvier, Jean-Louis Borloo précisait dans les colonnes du Figaro « l’UDI sera présente à Paris comme dans les principales villes, en accord ou pas avec l’UMP ».
