Francis Daspe, le président de la Commission nationale Education du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, habite Perpignan. Professeur d’histoire-géographie au Lycée Maillol, au Nord de la ville, ce militant de l’école du peuple, titulaire d’un blog sur le journal numérique Mediapart et écouté par l’hebdomadaire Marianne, s’est exprimé par communiqué, jeudi 4 août, pour dénoncer le « venin de la territorialisation ». Selon son analyse, l’éducation nationale devient une « éducation régionale » incluse dans la réforme territoriale voulue par le gouvernement. Il estime que François Hollande a « engagé la déconstruction du bien commun« , car la plupart des Régions administratives, notamment l’actuel Languedoc-Roussillon, programment un système éducatif propre et intégral. Francis Daspe vise les « barons locaux » qui souhaitent « accompagner l’innovation pédagogique » et voit venir un « coup fatal aux missions de l’Ecole de la République ». Cet intellectuel politique discret dans les Pyrénées-Orientales, mais incident dans le Parti de Gauche, revendique la France « une et indivisible » et défend l’éducation des « vautours » financiers, économiques ou « religieux ». Dans l’ouvrage « L’Ecole du peuple« , qui reprend le titre d’un ouvrage du pédagogue Célestin Freinet paru en 1974, il fustige ce qu’il estime être une marchandisation des établissements scolaires, engagée par Nicolas Sarkozy.