La Clau
Perpignan: le maire donne des arguments à l’ex-Front National

Si les prébendes, le clientélisme et les mécanismes préférentiels sont la cible des ligues pour la vertu telles l’association nationale Anticor, la Ville de Perpignan échappe désormais aux critères de la probité. En effet, la mairie dirigée par Jean-Marc Pujol, membre des Républicains, déroge aux principes de la charte « contre la corruption, pour l’éthique en politique » quelle a signée en 2014. Car le mari du directeur de cabinet du maire, Michel Sitja, a été nommé directeur de la régie de quartier Nord, située dans le quartier du Vernet. Cette structure dénommée « Roseraie services », dotée d’un budget annuel de 1,5 million d’euros et employant une belle cinquantaine de salariés, sera menée par Sébastien Sanchez à compter du 154 octobre. Ce choix politique à 37.800 euros annuels en salaire brut, crée des tensions au sein de l’Hôtel de Ville. Il fait écho à la l’accession de Laurence Alduy, épouse de l’ancien maire à la fin des années 2000, au poste de directrice de la Maison de l’Emploi, entité ultérieurement supprimée par J.M. Pujol.

Un argument en or pour l’ex-Front National

Le recrutement de l’époux du mentor du maire, effectué dans la discrétion estivale, suscite crainte et suspicion, à 18 mois des élections municipales de 2020 lors desquelles le Rassemblement National mené par Louis Aliot ne manquera pas de brandir la carte des « mains propres ». Déjà, des voix s’élèvent tout en pointant du doigt des embauches communautaires, dans le cadre d’un clientélisme industriel également observé au Conseil départemental des Pyrénées-Orientales. En version individuelle, ce procédé né au XXe siècle échoit aux territoires à fort taux de chômage et à faibles contre-pouvoirs démocratiques, notamment médiatiques.

Appel à candidature de la Régie de quartier Nord de Perpignan (document PDF).

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