L’affaire de l’agression d’une famille dans le quartier Saint-Jean de Perpignan, dans la nuit du 17 au 18 avril, par un groupe de jeunes, revient doublement dans l’actualité. Dans son édition de vendredi, le journal Le Figaro assimile carrément l’assaut subi par le jeune couple et son bébé, rue des Trois Journées, à un contexte de « tensions raciales » et de « violences tribales », avant de transcrire le témoignage d’un autre couple, agressé dans le quartier Saint-Assiscle le 2 juillet. Sautant sur l’occasion, Louis Aliot, conseiller municipal perpignanais en 2008-2009, a dénoncé ce dimanche une « non-assistance à administrés en danger ». Citant l’enquête du Figaro, celui-ci a évoqué, par communiqué, une « ville où l’insécurité devient de plus en plus insupportable », car, selon son appréciation, « les voyous font la loi pendant que la Police ne reçoit pas les ordres nécessaires ». Jugeant la « responsabilité des élus locaux, mairie de Perpignan et parlementaires en tête », le très probable candidat aux élections municipales de 2010 a affirmé « à Perpignan (…) on finance les communautarismes et on achète la paix civile ». En septembre, Louis Aliot, conseiller régional et principal supporter de Marine Le Pen, peut-être présidente du parti d’extrême droite dès janvier 2011, s’installera à Perpignan en tant qu’avocat.