Le Front National des Pyrénées-Orientales cherche à promouvoir de nouvelles têtes au-delà de son leader de fait, Louis Aliot, médiatisé à Paris. Mandaté depuis 2002 pour structurer le parti en Pays Catalan, ce dernier confirme sa candidature aux élections municipales de Perpignan, mais la mise en scène de nouvelles têtes reste à faire, dans le paradoxe d’une assise électorale importante. Dans cette stratégie de construction de personnalités, le secrétariat du parti à Perpignan a communiqué coup sur coup, le 14 février 2013, deux messages sans transcendance, signés de nouvelles plumes. Le responsable FN à la ruralité dans les Pyrénées-Orientales, François Pelras, a lancé « achetons français et mangeons français des produits de saison« et dénoncé une accointance entre acteurs politiques et centrales d’achats, car « bon nombre d’entre eux ont soit des intérêts personnels dans ces centrales, soit ce sont des amis, ou voire de la famille ». Après avoir évoqué l’affaire de la viande de cheval de la société Findus, M. Pelras a décrit les fraises espagnoles « souvent grosses comme des poires » et accusé les centrales de soutenir de « pareilles cochonneries », tandis que les « tomates du Maroc n’ont aucun goût » mais « font disparaître nos producteurs Français ».
Construction d’une nouvelle personnalité féminine
Pour sa part, l’autre nouvelle tête du FN territorial, Florence Jurado, transfuge du parti Convergence Démocratique de Catalogne a dénoncé la suppression prévue d’un poste d’enseignant dans sa commune, Tresserre, où elle sera tête de liste du « Rassemblement Bleu Marine et Front National aux municipales 2014 », selon la formule employée. Précisant que son village de 820 habitants est « en pleine expansion », à la faveur de la construction d’un nouveau lotissement, Mme Jurado a demandé au « directeur académique (sic) de ne pas prendre la décision de supprimer« le poste, car « il en va du maintien du suivi pédagogique mais aussi de la qualité des enseignements ».
