La Clau
Perpignan : le boycott du 19 mars 1962 fait des remous

L’approche de la date polémique du 19 mars 1962, relative à la fin officielle des évènements d’Algérie, est l’occasion d’une exposition médiatique nationale pour le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol. Interrogé par l’Agence France Presse (AFP), le premier magistrat, membre de l’UMP et d’ascendance pied-noir, affirmait le 13 mars que l’Hôtel de Ville de Perpignan « mettra en berne le drapeau national » lors de la journée anniversaire du cessez-le-feu survenu il y a 51 ans. Cet acte de désobéissance face aux préconisations du gouvernement indiquant le pavoisement des mairies de France à cette date, est justifié, chez le maire, par un sentiment de « falsification de l’histoire ». Parallèlement, dans une lettre adressée au ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, Jean-Marc Pujol n’hésite pas à évoquer son « insoumission”.

« Révisionnisme de caniveau » pour le Parti Communiste

Ce non-alignement sur l’invitation de François Hollande, partagé par les maires de Saint-Cyprien et Port-Vendres, Thierry del Poso et Jean-Pierre Romero, aux commandes de communes à forte population de rapatriés, était condamnée le même 13 mars par le Parti communiste des Pyrénées-Orientales. Dans une déclaration, son porte-parole, Philippe Galano, affirmait que la « droite départementale », représentée par les trois maires réfractaires à la commémoration du 19 mars, fait « le jeu du Front National ». Le militant de gauche estimait que « la pression des électeurs pieds-noirs en nombre dans ces communes n’est pas étrangère non plus à cette attitude » et décrivait un « révisionnisme de caniveau » à rapprocher, selon lui, des « nostalgiques de l’Algérie Française, celle des colonies ».

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