La candidature du Vice-Président du Front National, Louis Aliot, aux élections cantonales dans les Pyrénées-Orientales, prend une tournure apte à bousculer l’ensemble des candidats en lice. L’avocat proche de Marine Le Pen, dont il partage la vie, a réuni la presse ce mercredi matin, dans une symbolique aussi épurée que potentiellement efficace. Dans un restaurant situé au coeur du « Quartier des Portugais », comme les habitants du secteur du Vernet le nomment familièrement, l’artisan de l’ascension de la fille de Jean-Marie Le Pen à la présidence du parti, remportée en janvier, a appelé la population à lancer une « Révolution par les urnes ». Drapeau catalan en fond de salle, entouré des candidats aux élections cantonales Marie-Thérèse Fesenbeck, sur le canton Perpignan 1, Philippe LEBEL, à Rivesaltes, et Irina Kortanek, sur le canton Perpignan 7, le candidat dans le Bas Vernet a profité d’une nouvelle tendance dégagée autour du Front National. En effet, le tout dernier sondage effectuée par l’Institut IFOP met en évidence que Mme Le Pen est classée à l’extrême gauche par 4% des personnes interrogées, à 5% à gauche et même à 12% simplement « à droite », en non pas à l’extrême droite.
De la sorte, la stratégie du peuple en défiance face aux élites offre un boulevard au candidat, qui entend profiter de la présence de Marine Le Pen en personne, lors d’une visite de campagne programmée jeudi prochain. En guise de préparation, dès le 21 février, Louis Aliot employait la dynamite verbale pour dénoncer sur un communiqué une « léthargie » des « politiciens locaux ». Tentant d’ébranler l’Hôtel de Ville de Perpignan, il lançait « La mairie de Perpignan et l’UMP ont fait une grande découverte : Le Bas-Vernet existe ! », et précisait, dans une verve qui le rapproche du style de Jean-Marie Le Pen, mais sans surprise, « gageons que les Perpignanais se révoltent par les urnes et balaient cette classe politique qui n’a que trop duré ».
