La Clau
Perpignan: Jean-Marc Pujol, un désamour à XV et à XIII

La relation entre sport et politique a largement inspiré, dès le lendemain de la Première guerre mondiale. L’utilisation du sport comme élément diplomatique et vitrine du dynamisme de l’Allemagne, de la France ou de l’URSS, est un classique. Mais à l’échelle régionale et municipale, le reflet du politique dans le sport est négligé par les universitaires. Si l’ancien joueur de rugby Didier Codorniou est maire de la commune audoise de Gruissan depuis 2001 après avoir transformé les supporters en électeurs, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, est défié par l’ovalie. Il a reçu cette année les revers des supporters, d’abord le 8 mai. Une foule de 25 000 fans de l’USAP était rassemblée aux pieds du Castillet, soit près de 25 % des habitants de la ville. Alors que le club quittait le purgatoire pour rejoindre son légitime prestige, des sifflets appuyés ont été réservés au maire, conspué par la furia catalane. A l’identique, le retour au pays des Dragons Catalans, vainqueurs de la Cup, lundi 27 août, au même pied du même castillet, a inspiré les mêmes manifestations spontanées. J.M. Pujol a inspiré les longs sifflets du peuple en liesse, fier des résultats de son club dans une ville qui souffre. Trois jours auparavant, le maire était à Brive-la-Gaillarde aux côtés de Valérie Pécresse pour la rentrée politique du mouvement « Libres ! », qui veut changer le terrain par le haut. En bas, en Roussillon, la foule s’est sentie libre de siffler, visible consciente que le maire avait la tête ailleurs, loin des inquiétudes territoriales.

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