Avec un énorme taux d’abstention de 48,88% et 4% de bulletins blancs, Jean-Paul Alduy et 42 autres membres de sa liste, désignés par une très forte majorité de 53,54% en leur faveur, seront investis à la mairie de Perpignan ce dimanche 4 juillet à 9h30. A leurs côtés siègeront 9 membres de la liste PS menée par Jacqueline Amiel-Donat et 3 membres de la liste de centre-gauche de Jean Codognès. L’année de controverse et de combat juridique n’a pas mobilisé les opposants au maire sortant, face à un score fleuve qui signifie notamment la victoire des traditions électoralistes, tandis que l’idée d’un déni de démocratie semble courte pour expliquer la désaffection du scrutin. La volonté conservatrice d’un Sud profond devrait elle-même disparaître en raison d’un brassage des populations qui entraîne une diminution du nombre de Perpignanais de souche, au risque d’estomper une mémoire urbaine et au grand avantage de tous les candidats. Pourtant, la possibilité d’un changement a échoué, comme pour prouver un désintérêt croissant envers la chose publique, à moins que, à l’issue de toute une année de campagne qui ne disait pas son nom, les qualités du maire, discrédité par une opposition indirectement soutenue par la grande presse centralisée, aient pris le dessus, avec un projet validé par l’électorat.
