La Clau
Perpignan 2020, très centriste sur la sécurité urbaine

Le Club Perpignan 2020, fondé en septembre 2012 par l’avocat Romain Grau, a abordé le sujet de l’insécurité, le 13 mars, lors d’une soirée de débat public. Ce forum, avec la participation de 160 personnes dont nombre d’élus municipaux, a été l’occasion de suggérer une nouvelle approche de la question, résumée par un « Institut municipal de la tranquillité ». Cet organisme, associant l’ensemble des services municipaux en contact avec la rue et concerté avec les services de l’Etat, serait une première en France. Il comporterait un service téléphonique à quatre chiffres donnant accès jour et nuit à une réponse aux préoccupations des habitants, et un volet éducatif. Les enfants du CE2 au CM2 seraient sensibilisés face aux « phénomènes préliminaires de la violence », comme l’indique Perpignan 2020 dans un communiqué.

Plus de policiers municipaux, plus bienveillants

Ce troisième forum d’une série de 12 organisés au fil de l’année a suscité une déclaration choc de Romain Grau, partisan d’une ville « moderne et intelligente » garantissant une « société de confiance ». L’élu de la majorité municipale a défendu un doublement des effectifs de police municipale, actuellement dotée de « 103 agents, dont 64 sur le terrain ». Le rapporteur du thème, Gilbert Vidal, précisait l’intérêt d’un effectif à 125, pour une présence sur la voie publique « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », comblant le manque observé la nuit et le dimanche. En matière de qualité, l’idée de patrouilles de rue « bienveillantes » a été préférée à un « service trop souvent associé aux contraventions » lors de cette réunion débordant de chiffres. Elle a permis de détailler les essentiels de la sécurité à Perpignan, dont 246 gardiens de la paix rattachés à la police nationale, méritant une coordination avec son homologue municipale, ou encore le réseau de vidéo-surveillance. Augmenté à 150 caméras en 2014, celui-ci obéit à la stratégie de l’ancien maire, Jean-Paul Alduy, renforcée par le nouveau, Jean-Marc Pujol. Ce dispositif était jugé « nécessaire, mais suffisant »‘ par Gilbert Vidal, insinuant un excès dans le plan sécuritaire du maire, tout autant qu’une forme d’angélisme chez les composantes de gauche.

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