La Clau
Nouvelle défection au Front National des Pyrénées-Orientales

Une petite loi des séries intervient à la fédération départementale du Front National (FN) des Pyrénées-Orientales, dirigée depuis le début de l’année par Louis Aliot. Samedi 6 février, le vice-président du parti a enregistré le départ de sa conseillère municipale de la Ville de Bompas, Irina Kortánez. Cette représentante d’un parti normalisé, a signé un résultat de 43,92% sur le canton Perpignan 2, en tant que suppléante, aux élections départementales de 2015. Mais en 2016, elle emboîte le pas de Clotilde Font, la numéro 2 derrière Louis Aliot au conseil municipal de Perpignan. Celle-ci a quitté le groupe FN le 1er février, mais pas le parti, dont elle réprouve les méthodes du leader Territorial. Irina Kortánez nous précise ne «plus siéger au conseil municipal de Bompas au nom du FN», pour mieux «poursuivre un travail par ailleurs très intéressant».

Louis Aliot dans le viseur

Polie mais ferme, l’élue remet en cause Louis Aliot, dont l’un des «sports favoris» consisterait à «se faire élire, quel que ce soit le mandat, mais de préférence bien rétribué, d’encaisser les indemnités et de battre ensuite des records d’absentéisme». Mal à l’aise dans un mouvement politique «principalement préoccupé à placer les copains et les transfuges de tous poils aux manettes, plutôt de que défendre ces fameux « oubliés » dont il brigue les suffrages», Irina Kortánek rejoint une forme de dissidence, car elle ne renonce pas à ses idées, mais aux méthodes d’appareil. Un premier signal avait été lancé par l’intéressée, désignée d’office par le FN aux élections régionales de fin 2015. la conseillère municipale dénonçait alors un «procédé consistant à disposer des personnes comme de simples pions sans aucune consultation ni concertation».

La réponse du FN

Dans un communiqué transmis ce lundi 8 février, les «cadres et élus du Front National et du Rassemblement Bleu Marine des Pyrénées-Orientales» apportent leur «entier soutien à Louis Aliot face à la démission de deux élus locales, qui utilisent internet et les médias pour régler leurs comptes avec notre nouveau secrétaire départemental». Ils exigent aux intéressées de «respecter les électeurs en démissionnant de leurs mandats» et annoncent de «nombreuses et futures victoires pour notre mouvement dans les Pyrénées-Orientales».

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