Le week-end des 29 et 30 novembre a permis de prendre connaissance des volumes officiels d’adhérents des principaux partis politiques français. Le premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, avouait dimanche 30 novembre sur Europe 1 que seuls 60.000 militants de sa formation sont à jour de cotisation. Le parti en compte théoriquement 150.000, mais le réengagement, moyennant un seuil annuel de 20 euros suivi de 7 % du salaire mensuel, est enrayé. Le Front National, réuni en congrès à Lyon, annonçait 83.000 militants, samedi 29 novembre, par la voix de la nouvelle star de son comité central, Marion Maréchal-Le Pen. Loin devant, l’UMP reste le premier parti de France en termes de fidèles, soit 345.000 personnes en 2007 lors de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, mais seulement 245.000 en 2009. Ses élections des 28 et 29 novembre visaient un corps électoral interne de 268.336 effectifs.
Davantage de communistes que de socialistes
Si le PS, l’UMP et le FN constituent le trio de tête médiatique et électoral français, le Parti Communiste, épaulé virtuellement per 130.000 personnes, recèle un fichier de 70.000 adhérents à jour de cotisation. L’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) occupe la cinquième place avec 27.355 revendiqués en octobre lors de l’élection de son président, Jean-Christophe Lagarde. Par tradition, chaque appareil a ses propres coefficients multiplicateurs permettant de présenter à la presse un chiffre constant, mais les dernières échéances internes de l’UMP, de l’UDI et du FN rendent crédibles les effectifs annoncés.
Plus de Verts que de mélenchonistes
Plus loin, le Mouvement Démocrate de François Bayrou annonçait 60.000 cartes à jour en 2007 avant de tomber cette année à 20.000, le Parti des Radicaux de Gauche (PRG) assure disposer de 10.000 adhérents et le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, fort de 12.000 membres en 2009, est tombé à 9.000. Dans ce classement des partis politiques selon leur force militante, Europe Ecologie-Les Verts dépasse les 10.000. En marge de l’exposition médiatique et électorale, la formation Union Populaire Républicaine (UPR), dirigée par le souverainiste François Asselineau, en possède 6200.