La Clau
Municipales 2014 : le FN s’essaiera dans les villages

A l’extérieur de Perpignan, où les candidatures politiques seraient presque anonymes en comparaison aux communes où le lien de proximité est évident, le Front National n’a jamais présenté guère de listes dans les Pyrénées-Orientales. Le scrutin de mars 2014 constituera une première pour le parti, qui apposera la marque « Rassemblement Bleu Marine » à son logo habituel, mais n’a pas encore finalisé sa candidature dans la deuxième ville du Pays Catalan, Canet-en-Roussillon, où postulerait un « avocat perpignanais », selon son secrétariat. La formation, dont le vice-président et mentor en Pays Catalan, Louis Aliot, affichait de fermes intentions dès juin 2012, alignera le candidat Francis Mouche dans la troisième commune, Saint-Estève, tandis que Marie-Hélène Pelras, proche du couple Le Pen-Aliot, se présentera au Soler. L’extrême-droite adoucie aura sa place au Barcarès, par la présence de l’élu d’opposition Daniel Philippot, tandis que la candidate aux élections cantonales de 2011 et législatives de 2012, Irina Kortánek, soumettra sa liste au verdict des urnes à Bompas.

Signe d’un autre changement, trois autres candidatures concerneront les communes bien plus modestes d’Espira-de-l’Agly, 2460 habitants, où concourra Robert Olives, et Tresserre, village de 820 âmes, où participera Florence Jurado. Transférer l’impact de Marine Le Pen obtenu lors de l’élection présidentielle, parfois puissant en milieu rural, est le pari lancé par le parti, qui se heurtera à la difficulté de la montée en gamme de ses candidats, dont les profils souffrent généralement de notoriétés et respectabilités acquises faibles.

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