La Clau
Mots durs contre la politique végétale de Perpignan

La canicule qui frappe nos latitudes et la politique de la mairie de Perpignan constituent un cocktail amer, selon la Fédération pour les Espaces Naturels et l’Environnement (Frene 66). Dans une virulence inédite, exprimée par communiqué, cette structure militante dénonce la mairie, qui aurait « décidé de mettre fin aux parcs et jardins » et « l’abattage de tous les grands arbres de la ville » au square Bir-Hakeim, boulevard Mercader et avenue Joffre. Amalgamant la droite des Républicains et l’extrême droite du Rassemblement National, Frene 66 dénonce la « municipalité Pujol – Aliot », qu’elle estime mener un « mandat hors de contrôle ». Elle défend l’ancien Jardin de la Digue D’Orry, un « joyau végétal » supprimé par la mairie pour refondre les berges de la Têt. Contre un « vent de folie pour le béton et le bitume », Frene 66 déplore que les 38°C de ce mois d’août ne puissent être atténué, pour les habitants, par une ombre rafraîchissante, alors que la température des centres-villes a augmenté de 3°C au niveau mondial. Craignant la destruction du jardin Henri Bataille, dans le quartier du Bas Vernet, Frene 66 espère contrer les « décisions totalitaires de la municipalité (…) en matière de destruction du patrimoine végétal ».

Une fédération redoutée et reconnue

Frene 66 fait figure de véritable autorité en matière de contrôle des dérives urbanistiques et autres choix discutables en Pays Catalan. En 2015, cette fédération provoquait le désaveu de la préfecture des Pyrénées-Orientales au sujet de la carrière de Vingrau, au Nord du territoire. En 2013, elle avait participé à la protection paysagère de la Côte vermeille en obtenant l’annulation de deux modifications du Plan Local d’Urbanisme (PLU) de la ville de Port-Vendres. A Perpignan, Frene 66 s’est offusquée de l’installation de bancs anti-SDF sur la place de Catalogne, face aux Dames de France. Concernant la région de la Cerdagne, son rapport sur l’inutilité de la centrale thermodynamique de Llo, programmée par le ministère de l’Industrie et soutenue par les élus, n’a pas été contredit.

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