Le phénomène des délocalisations, largement illustré par les déménagements d’industries vers les pays de l’Est, trouve également un exemple au sein même de la région Languedoc-Roussillon. Ainsi, le premier salon mondial des vins biologiques, « Millésime Bio », initialement prévu à Perpignan, au cœur d’un territoire désormais réputé en la matière, se déroulera à Montpellier, du 25 au 27 janvier 2010. Furieux, les conseillers généraux UMP des Pyrénées-Orientales ont adressé mardi une lettre ouverte à Christian Bourquin, Président du Conseil Général des Pyrénées-Orientales et Premier vice-Président du Conseil Régional Languedoc-Roussillon. Reprochant une « mise en lumière de Montpellier », qui semble calquée sur le centralisme parisien, le groupe UMP considère que le président de la région, le divers gauche Georges Frêche, a « encore abusé de son pouvoir discrétionnaire » en déplaçant l’événement, tandis que M. Bourquin accepte « sans broncher ». Par ce « mauvais coup infligé à nos viticulteurs », M. Frêche, qui reste l’homme du PS languedocien en dépit d’une mise en congé du parti, afficherait « son mépris envers les Catalans » et trahirait une promesse électorale de 2004, par laquelle il souhaitait un « développement harmonieux et équilibré de l’ensemble de notre région ».