La Clau
Mémorial de Rivesaltes : les remous d’après

Vendredi 16 octobre, l’événement territorial et national des Pyrénées-Orientales s’est déroulé à Rivesaltes et Salses, où le Mémorial de Rivesaltes a reçu l’onction républicaine. Manuel Valls, Premier Ministre, Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Jean-Marc Todeschini, Secrétaire d’État chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, Ségolène Neuville, Secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion, Damien Alary, Président de la Région Languedoc-Roussillon, Président de l’EPCC du Mémorial du camp de Rivesaltes, et Hermeline Malherbe, Présidente du Département des Pyrénées-Orientales, ont inauguré l’imposant monument.

Des barbelés sur la mémoire du Roussillon

Comme souvent, les seules critiques avouée proviennent du camp politique opposé. Dans le cas présent, seul le centre et la droite s’expriment, tandis que l’extrême droit se tait. Pour le maire de Perpignan et Président de la Communauté d’Agglomération Perpignan Méditerranée, Jean-Marc Pujol, membre des Républicains, le coupage de ruban a révélé un «entre-soi préélectoral peu républicain». Le premier magistrat juge que la cérémonie officielle a davantage représenté une «ode à la gloire de la Région» qu’une réparation des «souffrances des victimes». Il dénonce une «aristocratie de caste» liée au Parti Socialiste, qui ne l’a pas invité aux «agapes». Selon Convergence Démocratique de Catalogne (CDC), «Il reste des barbelés dans le camp de Rivesaltes». Par cette formule-choc, le parti centriste soulève le problème de la mémoire nationale, développée par les manuels scolaires et la télévision, qui n’a pas encore entièrement intégré l’existence des camps du Roussillon. CDC considère que le devoir de mémoire «commence par le savoir et ne saurait se résumer à un budget exorbitant», qui s’élève à 23 millions d’euros.

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