Le vote organisé le 12 février à l’Assemblée nationale concernant le mariage entre personnes du même n’a comporté aucune surprise parmi les quatre députés élus dans les Pyrénées-Orientales. Les socialistes Ségolène Neuville, Jacques Cresta et Pierre Aylagas ont suivi la ligne de leur parti, tandis que quatre membres de leur groupe, dont Bernadette Laclais et Jérôme Lambert, se sont opposés au projet de loi. A droite, le député UMP Fernard Siré s’est prononcé contre, mais cinq élus de son groupe, dont Nathalie Kosciusko-Morizet, se sont abstenus, et trois autres, dont l’ancien ministre du Logement Benoist Apparu, ont approuvé le texte.
Sur le terrain, les idéologies devraient disparaître
Au-delà des votes alternatifs au sein des deux blocs traditionnels, sur le terrain, l’application de la loi semble déjà acquise. En effet, une étude présentée en janvier par l’association perpignanaise esbiennes Gay Bisexuels Transsexuels (LGBT 66) démontre que les maires du Pays Catalan s’apprêtent à valider des unions homosexuelles indépendamment de leur idéologie, à l’image du sénateur François Calvet, maire de la commune du Soler. A l’inverse, certains premiers magistrats membres du Parti Socialiste, manifestant dans le privé une homophobie résiduelle, se conformeront vraisemblablement à la législation à venir, dont le principe a été approuvé par 329 députés et rejetée par 229 autres, à l’issue de dix jours de débats.
