L’électorat écologiste fait l’objet de convoitises nouvelles, après l’élimination des listes Europe Ecologie (EE) et Alliance Ecologiste Indépendante (AEI) au premier tour des élections régionales en Languedoc-Roussillon. Dans les Pyrénées-Orientales, la première offre a obtenu 9,56 % des suffrages exprimés et la seconde 4,69 %, soit un volume conséquent de 14,25%, représentant 20.668 voix. Prétendue être un sous-marin de Georges Frêche par ses ennemis, l’AEI, ralliée au président régional au soir du premier tour, se présente cette semaine sous un mouvement dénommé « Les Eco-Citoyens », dirigé par l’ancien Vert perpignanais Philippe Saintlos. Dans une stratégie possibiliste, celui-ci souhaite une écologie politique « audible et crédible » et souhaite « rompre avec les positions de fermeture et fédérer à l’échelle du territoire », en référence à EE et aux Verts, dont il pointe « l’irresponsabilité » de ne pas s’être reportés sur M. Frêche, au risque de faire monter les scores du FN, qui a parfois frôlé 30% en Pays Catalan. Désormais proche de Christian Bourquin, premier fidèle catalan de M. Frêche, cette seconde mouvance écologiste, qui vole la vedette à la première, possible force d’appoint de la future majorité régionale, préfigure une assise électorale élargie, nécessaire pour une nouvelle victoire en 2014.