La Clau
Madrid avertit la Catalogne d’une chute des investissements en cas d’indépendance

L’approche du 11 septembre provoque des étincelles entre la Catalogne et le gouvernement espagnol. En effet, la grande manifestation de la journée nationale à Barcelone, en présence de plusieurs centaines de milliers de personnes diversement catalanistes, s’annonce ouvertement indépendantiste, pour la première fois depuis l’avènement de la démocratie en Espagne. Le président du gouvernement catalan, Artur Mas, n’exclut pas de participer à cette mobilisation promise à attirer la foule. Épaulé par son gouvernement, il prévoit de convoquer dans les semaines qui viennent un référendum sur le « pacte fiscal« , qui reviendrait à collecter en Catalogne l’intégralité de l’impôt. Dans ce paysage difficilement perçu en territoire français, le gouvernement espagnol réagi fortement, le 24 août. Sa vice-présidente, Soroya Sáenz de Santamaría, a sommé la Catalogne de résoudre la crise plutôt que de « radicaliser ses discours et chercher la confrontation ». Alors que l’indépendantisme catalan quitte les marginalités et devient plus sociologique que simplement politique, comme l’illustre Wikileaks, Mme Sáenz de Santamaría a jugé qu’une indépendance catalane dissuaderait l’investissement étranger.

« Absentéisme » espagnol sur les grands dossiers catalans

En réponse à ces affirmations, le porte-parole au Congrès espagnol de la coalition nationaliste catalane de centre-droit Convergence et Union (CiU), Josep Antoni Duran Lleida, a rétorqué dans la soirée que les divergences entre la Catalogne et l’Etat sont provoquées par « l’absentéisme » espagnol sur les grands dossiers catalans, dont la fiscalité. M. Duran a également regretté qu’un « plan de choc »‘ contre le chômage, proposé par CiU, ne soit pas appliqué dans l’ensemble de l’Espagne. Pour sa part, Alfred Bosch, porte-parole de la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC), également représentée au Congrès, a invité Mme Sáenz de Santamaría à assister à la manifestation du 11 septembre pour en constater le « caractère constructif », car, selon son opinion, l’indépendance est « le meilleur chemin qui s’offre à nous pour en finir avec la crise ».

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