Le maire de Saint-Cyprien, incarcéré à Perpignan depuis le 17 décembre dans une affaire de gros achats d’oeuvres d’art, parfaitement légale, par sa Ville, a été exclu de son parti, l’UMP, hier soir à Pollestres, avec 94,7% des 133 votants, lors d’un comité départemental extraordinaire du parti présidentiel. Cette décision tardive succède à une ratée administrative lorsque, dans la semaine du 21 décembre, le président réélu du parti en Pays Catalan, Daniel Mach, annonçait son souhait de s’adresser directement à Paris pour rendre effective l’éjection de la brebis galeuse, dont les relations avec les autres élus UMP du territoire s’étaient dégradées depuis longtemps. Pour le premier parti du Pays Catalan en nombre d’adhérents, au nombre de 4000, ce scrutin a été l’occasion d’asseoir un code déontologique qui rendra désormais obligatoire l’exclusion de ses élus, affectés à la gestion de l’argent public, mis en examen pour corruption, trafic d’influence et favoritisme ou prise illégale d’intérêt. Cette règle, probablement établie par crainte d’une assimilation populaire entre mise en examen et culpabilité effective, exige cependant une validation ultérieure des instances parisiennes de l’UMP.
