Le projet d’indépendance de la Catalogne est relancé par le nouveau gouvernement catalan présidé par l’ancien maire de Girona, Carles Puigdemont. Cette évolution institutionnelle interpelle le vice-président du Front National, Louis Aliot, en sa qualité d’eurodéputé. Dans une question écrite adressée à la Commission européenne ce mercredi 13 janvier, le chef de l’opposition municipale de Perpignan décrit une « période de grande instabilité en Espagne ». Il estime que le sentiment indépendantiste « est clairement minoritaire en voix en Catalogne » et que le gouvernement central à Madrid, s’oppose à ces « velléités séparatistes et extrémistes ». Le compagnon de Marine Le Pen interroge Bruxelles sur ses choix : « la Commission compte-elle soutenir le gouvernement espagnol dans sa volonté de maintenir l’unité de l’Espagne ou bien entend-elle ouvrir un dialogue avec le nouveau chef du Gouvernement indépendantiste catalan ? ».
L’adhésion à l’Union européenne
Louis Aliot aborde une autre question, à laquelle Margaritis Schinas, premier porte-parole de la Commission, a déjà répondu en septembre 2015 : « l’accession unilatérale de la Catalogne à l’indépendance signifierait-elle pour le nouvel Etat une sortie immédiate de l’UE ? ». A l’époque, la dirigeante européenne avait estimé qu’un Etat catalan scindé de l’Espagne devrait demander son adhésion à l’Union européenne, car celle-ci ne serait pas automatique. Moins de dix jours plus tard, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, s’était exprimé sur le processus vers l’indépendance catalane : «il n’appartient pas à la Commission d’exprimer son opinion sur des questions d’organisation interne liées aux dispositions constitutionnelles d’un Etat membre en particulier».