La Clau
Louis Aliot condamne l’emprisonnement d’indépendantistes catalans

Naturellement souverainiste pour la France, Louis Aliot n’est pas souverainiste pour la Catalogne, mais a reconnu son statut de « pays », lors d’un entretien sur France Bleu Roussillon, ce vendredi 4 mai. Interrogé sur l’incarcération de partisans de l’indépendance catalane, le vice-président du Front National a estimé «ces gens-là ont agi en totale opposition avec les règles de la constitution espagnole et de la loi, dans un extrémisme fou». Le député d’extrême droite a cependant modulé son propos, en ajoutant un «mais», à propos de ces neuf élus politiques ou personnalités indépendantistes mis en prison aux motifs de sédition et de rébellion. Il a poursuivi «je ne comprends pas qu’au XXIe siècle, pour des idées politiques (…) ils soient en prison (…) ils n’ont rien à faire en prison». Louis Aliot a recommandé une «concertation avec le pouvoir à Madrid» avant d’affirmer que les souverainistes catalans «doivent accepter que la Catalogne en peut pas être indépendante parce qu’il n’y a pas de majorité pour qu’elle soit indépendante».

Intéressé par la question catalane

Louis Aliot n’est pas indifférent à la question catalane. En 2016, eurodéputé et chef de l’opposition à la mairie de Perpignan, il avait saisi la Commission européenne au sujet de l’adhésion d’une Catalogne indépendante à l’Union européenne : «la Commission compte-elle soutenir le gouvernement espagnol dans sa volonté de maintenir l’unité de l’Espagne ou bien entend-elle ouvrir un dialogue avec le nouveau chef du Gouvernement indépendantiste catalan ?». Cette prise de position s’était inscrite dans le contexte de la fraîche élection du nouveau président indépendantiste de la Catalogne, Carles Puigdemont.

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