La Clau
L’insécurité à Perpignan, opportunité pour le Front National

La stratégie du Front National se précise à Perpignan, autour de son leader territorial, Louis Aliot. Futur candidat aux élections cantonales de mars 2011 sur le canton du Bas-Vernet, l’Ariégeois très proche de Marine le Pen, conseiller régional du Roussillon depuis mars dernier, tient désormais un cabinet d’avocat dans un immeuble cossu du Boulevard Wilson. Ce jeudi, M. Aliot a officialisé la création d’une association satellite du FN, « SOS insécurité à Perpignan », en cours de dépôt à la préfecture des Pyrénées-Orientales. Cette organisation ouvrira un cahier de doléances des « victimes », selon M. Aliot, qui se fait aucun mystère sur sa méthode en vue des élections municipales de 2014. La défense des petites gens contre une autorité officielle supposée sourde sera la clef de voûte de cette association, qui permettra au passage de créer un fichier de sympathisants pour le parti. Face à une série de faits de violence qui ont vu s’accroître le sentiment d’insécurité à Perpignan, la mairie portera bientôt son réseau de vidéo-protection à 86 caméras, et une Brigade Spécialisée de Terrain de 13 hommes sera en poste en novembre. Opportunité pour le FN, qui joue la proximité affective, les inquiétants changements de la vie urbaine laissent espérer à son dirigeant perpignanais un nouveau succès, dans le souverir des 33 % obtenus au second tour des municipales de 1995.

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