La Clau
L’extrême droite prospère dans les quartiers périphériques de Perpignan

Le verdict du premier tour des élections municipales de Perpignan est la confirmation des places fortes du Rassemblement national (RN). En 2015, nous donnions la cartographie des performances du Front National (FN) au premier tour des élections régionales. On remarquait les territoires poreux à la nouvelle idéologie d’extrême droite, dont l’extrémité Sud du quartier du Moulin à vent, où l’on relevait 51,97% au bureau 911 du groupe scolaire Vertefeuille, tandis que le coeur de ville restait moins sensible au candidat Louis Aliot. Cette fois-ci, le premier tour des municipales de dimanche 15 mars a occasionné 44,20 % au même bureau 911 de Vertefeuille, dans une configuration différente, car l’offre politique est plus variée qu’aux dernières régionales. Le scrutin municipal a donné 42,71 % à L. Aliot au bureau Vertefeuille B.912 et 42,79 % au bureau 915 du groupe scolaire Ludovic Massé, située dans le quartier Porte d’Espagne.

Une barrière identitaire par les isoloirs

La démonstration mécanique du succès du RN dans les zones résidentielle à faible immigration, mais en crainte de poussée ethnoculturelle maghrébine et musulmane, est aussi patente au travers du groupe scolaire Hyacinthe Rigaud, à l’intérieur du Moulin à vent, où le score de 48,31% est obtenu par le parti de Marine le Pen. Une démonstration identique de quartier redoutant la mixité dévolue au centre-ville est patente au groupe scolaire Claude Simon, dont le bureau 709 a donné 41,03% à l’extrême droite, le 711 lui octroyant 40,57%. Signe d’une identique barrière identitaire, le groupe scolaire Simon Boussiron, dans le quartier du Clos-Banet, a donné à l’extrême droite un résultat de 42,2% dans son bureau 706, 40,5% au 707, 41,83% au 708 et 41,03 au 709.

A l’exact inverse de l’adhésion aux idées du RN, le candidat Aliot a attiré sur son nom 14,69 % au bureau 803 de l’école Romain Rolland, proche du quartier Saint-Jacques.

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