La Clau
L’extrême droite catalane se saborde à Perpignan

La fédération territoriale du parti d’extrême droite Plateforme pour la Catalogne (PXC) dans les Pyrénées-Orientales, déclarée fin 2011 en préfecture de Perpignan, a choisi de se saborder le 15 décembre 2013. Cette branche politique inconnue par le grand public constate un malentendu avec la maison-mère, fondée dans la région de Barcelone en 2002. En effet, la direction du parti, assurée par l’ancien vendeur en produits cosmétiques Josep Anglada, s’oppose au choix indépendantiste catalan, auquel il préfère le seul thème de l’immigration. Ce positionnement déçoit ses relais en Roussillon, conseillers municipaux et adhérents généralement camouflés, qui déplorent un « virage espagnoliste » et choisissent la dissolution car leur parti n’obéit plus à un schéma « nationaliste identitaire catalan », selon un communiqué. Rappelant que leur adhésion a été justifiée par l’action d’instances centrales qui « combattent l’immigration extra-européenne », ces militants d’extrême droite catalans du Nord regrettent des tentatives de rapprochement de PXC avec le Front National, qu’ils estiment avérées. Ces acteurs politiques discrets estiment que le principal représentant du FN à Perpignan, Louis Aliot, ne cache pas sa « répulsion à propos du fort sentiment identitaire de notre région » et s’est « récemment inquiété de la montée du nationalisme catalan ». En juin 2011, la percée de la Plateforme pour la Catalogne aux élections municipales de Catalogne a été l’occasion d’un message de félicitations adressé par Marine Le Pen à Josep Anglada. Ce scrutin a été précédé d’une provocante campagne islamophobe, qui, en cas de transplantation en territoire français, aurait probablement fait l’objet d’une action en justice.

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