La Clau
L’Etat lâche le projet de Cité judiciaire de Perpignan

La politique d’austérité engagée par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault sous forme d’un « budget de combat », comme l’énonçait l’intéressé le 27 septembre, induit un dommage à certains grands aménagements, notamment en Pays Catalan. Selon une révélation effectuée le 30 septembre par le Journal du Dimanche, plusieurs grands travaux envisagés en France seront gelés, parmi lesquels la Cité judiciaire de Perpignan. Le projet de loi de finances pour 2013, incluant 30 milliards d’euros de restrictions des dépenses et de hausses d’impôts, ne permettra pas d’ériger le nouveau tribunal du Roussillon. Cette réalisation, sérieusement imaginée depuis 2008 et dûment approuvée par l’ancienne garde des sceaux, Rachida Dati, en janvier 2009, après plusieurs tergiversations, représente un investissement de 34,9 millions d’euros assumés selon un partenariat public-privé. Son abandon correspond à une nécessité d’économie globale sur les grands projets, de l’ordre de 10 milliards d’euros.

En revanche, le grand chantier de construction de la Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Montpellier, prévu à l’horizon 2020-2025, échappe aux coupes sombres de l’Etat. Mais en réalité, le désengagement annoncé reste relatif, car aucun engagement réel, traduit par le déblocage d’enveloppes financières, n’avait encore été ordonné. Le projet perpignanais, qui doit moderniser le rapport entre la justice et les habitants des Pyrénées-Orientales, a aussi vocation à donner une dynamique nouvelle au quartier Saint-Assiscle, restructuré autour de la gare TGV « El Centre del Món« .

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